L'envers du décor
Comment est venue l’idée de fabriquer de telles machines ?
Et puis, voici quelques années, sont arrivées les imprimantes 3D, permettant de créer des structures d’une incroyable complexité – me permettant ainsi de réaliser mon vieux rêve.

Comment se présentent les pièces faites par ces imprimantes 3D ?

Comment fonctionne une imprimante 3D ?
Cette imprimante est en train de fabriquer certains composants qui se nichent à l'intérieur des sphères.
Elle dépose de fines couche de matière, et peu à peu apparaît ainsi la forme voulue.
La matière provient de la fusion d’un fil de matière plastique qui est pressé au travers d’une buse très fine.
Comment donner à cette imprimante les informations nécessaires ?
D’abord, il faut imaginer la pièce, essayer de se représenter dans l’espace comment cette pièce va s’imbriquer avec le reste.
Ensuite, il faut construire cette pièce à l’écran, avec ce que l’on appelle un logiciel de construction assistée par ordinateur. Ce logiciel permet de construire une pièce, et de la visualiser.
Les informations fournies par ce logiciel décrivent les volumes. Ces informations sont transférées à un autre logiciel qui calcule les trajectoires de la tête de l’imprimante 3D. Ces trajectoires seront finalement transmises à l’imprimante 3D sur une clef USB.
Ensuite, il faut construire cette pièce à l’écran, avec ce que l’on appelle un logiciel de construction assistée par ordinateur. Ce logiciel permet de construire une pièce, et de la visualiser.
Les informations fournies par ce logiciel décrivent les volumes. Ces informations sont transférées à un autre logiciel qui calcule les trajectoires de la tête de l’imprimante 3D. Ces trajectoires seront finalement transmises à l’imprimante 3D sur une clef USB.
Mais qu’y a-t-il à l’intérieur de ces sphères blanches ?
Les parties principales sont fabriquées avec des imprimantes 3D, auxquelles s’ajoutent des parties mécaniques, électriques, électroniques.

Electronique omniprésente
L’électronique est composée de peu d’éléments : un microprocesseur, ainsi que des circuits intégrés dédiés à la commande de moteurs.
Ces éléments sont disposés sur une plaque que l’on appelle circuit imprimé. Il a bien entendu fallu concevoir ce circuit imprimé.
Ensuite, ces dessins sont envoyés par mail à une entreprise située en Pologne, qui fabrique les circuits, et me les renvoie au bout de 2-3 jours. C’est devenu si simple !

Et le microprocesseur, quel est son rôle dans ce jeu complexe ?
C’est lui aussi le génie des mouvements aléatoires, qui fait ralentir les objets, ou s’arrêter, faire une pause, puis continuer, parfois en opérant un demi-tour.
Programmer ce micro-ordinateur n’est pas une tâche bien complexe, les programmes font au plus un millier de lignes de code.
Pourquoi avoir pris la décision de cacher tous les mécanismes aux yeux des spectateurs ?
Ensuite sont venus des artistes qui voulaient au contraire partager avec le spectateur les mystères du mouvement. Jean Tinguely excellait dans l’art de construire des mécanismes que tout un chacun pouvait comprendre.
De mon côté, j’ai préféré une esthétique plus formelle, des géométries simples – et j’ai donc décidé de revenir aux sources de l’art cinétique et de cacher toutes les entrailles des machines. Cela créé chez le spectateur une curiosité, une incompréhension qui ajoute une touche de magie.



Et où donc sont fabriquées ces machines ?
Tout est fabriqué dans mon atelier, à l’exception de quelques pièces.
Les socles de bois, par exemple, sont réalisés avec un grand soin par un tourneur sur bois.